jeudi 18 septembre 2008

Sauve qui pue !





Comme d’habitude, Y. arriva en retard à sa réunion hebdomadaire du club d’infographie. Et encore une fois, il se mit à bafouiller les mêmes excuses « Désolé les gars, j’ai eu du mal à trouver un taxi, et en plus il n’avait pas la monnaie et on a du … », Lorsque J. le coupa net :


« Attends une seconde toi ! Mais tu ne jeûnes pas ma parole ! »
Y : « Heu…kifach ? Comment ça je ne jeûne pas ? »
J : « Ben je sais pas ! mais tu as pas l’haleine de quelqu’un qui jeûne ! »


Moralité : Si vous n’avez pas une haleine de phoque un jour de ramadan, vous êtes passible de lourds soupçons de mécréance !


Ramadan ou pas, des gens qui puent de la gueule y’en a toujours : hygiène, hygiène, hygiène !
Comme s’il n’était pas déjà pénible de supporter tous les jours les effluves de fauve émanant de pauvres individus victimes de pénurie de déodorants ou de savon !


Certains se réfugient derrière le hadith qui dit que l’haleine du jeûneur est plus agréable à Allah que l'odeur du musc...
Moi je leur dis qu’en attendant, on est sur terre…je ne suis qu'une pauvre mortelle qui prefère le musc et qui tient à maintenir une distance de sécurité avec ses interlocuteurs !









dimanche 29 juin 2008

Ca me fond les boules!


J’aimerai comprendre ! Non mais j’aimerai vraiment comprendre ! Il y a tellement de choses que j’aimerai comprendre en ce bas monde, qu’une vie entière ne suffirait pas ! Mais qu’est ce que je raconte ? Même les 9 vies d’un chat ne suffiraient pas… (et puis pourquoi « 9 » au fait ?)
Entre autres choses que je ne comprenais pas, c’est pourquoi maintenir un glacier ouvert, quand on n’est pas fichu d’avoir la clim ! Une enseigne mondialement connue. Et je ne parle même pas du confort du client. Je me suis dit pas grave yallah la clim ce n’est pas écologique…mais lorsque je me suis vu servir une coupe Macadamia sans Macadamia, et bien j’ai voulu comprendre ! Déjà qu’à côté de moi, Waaayli, dégoutée, peinait à avaler son sorbet agonisant dans une mare de yaourt tiède. Le serveur se pensant futé, me dit que comme tout le Macadamia avait fondu, il l’avait remplacé avec du Strawberry-cheesecake qui lui « tenait encore un peu le coup », pour éviter de me servir un truc « pas frais » !
Quand il fait 38 degrés et qu’on a envie de fraîcheur et qu’on fantasme sur une glace dans un endroit frais et que ladite glace n’est même pas donnée…Désolée, mais je ne comprends pas.
Heureusement ou malheureusement, cette courte page publicitaire interrompit l’émission-débat qui se déroulait dans mon esprit…encore une chose que je ne comprenais pas…les hommes…
Ouais bon je sais c’est pas un scoop. D’autant plus que le sujet est saturé, mâché, avalé, régurgité, ravalé ensuite et rebelote…Ca me fait marrer le nombre de diapo censé être marrants et qui représentent le fonctionnement d’Adam vs Eve dans un schéma du style l’homme aussi simple à manier qu’un interrupteur ON/OFF (pourvu qu’on le laisse regarder son foot en se grattant les couilles, fumer son shit, et boire sa bière) et la femme cartographiée dans un circuit imprimé tellement elle est complexe. Ce n’est même plus drôle d’entendre un mec soupirer « Ah les femmes ! » ou « Tu sais, moi je suis un mec faaaaacile à vivre et simple » ou encore « Nous les mecs, c’est simple, c’est pas comme vous, on est zéro prise de tête ». Voici donc les mecs selon moi :
- Des êtres qui ne savent absolument pas ce qu’ils veulent, du coup ils veulent tout. Le beurre, l’argent du beurre, la vache qui a fait le beurre, le couteau à beurre, le pot à beurre…
- Ce sont les créatures les plus lâches de l'univers : qui a déjà vu un mec bien gérer une rupture ou être directe et l’annoncer sans détour ? Dès que ça sent le roussi et qu’il veut se défiler, il fait son distant, son muet, te sort le « j’en sais plus ou j’en suis »…tout pour que ça ne vienne pas de lui.
- Un mec, ça n’aime pas les prises de tête. Ca se contente d’en créer et de t’en attribuer les droits d’auteur.
- Un mec c’est égoïste. Ca ne se remet jamais en question et ça ne connais pas les compromis. Tant que ça lui convient, c’est bon .
- Des êtres qui ne savent absolument pas ce qu’ils veulent (bis). Ils tiennent un discours vite contredit par leur attitude. « Je ne suis pas macho, je pense juste que c’est pas un truc de mec. » / « Je ne suis pas de nature jaloux, c’est juste que j’ai pas supporté te voir discuter aussi près de ce mec »/
- Un mec, c’est démesurément orgueilleux. Trop d’orgueil tue l’orgueil. On veut bien faire monter le niveau de l’égomètre mais faut pas abuser non plus. Il préfère mourir qu’admettre qu’il a tort ou qu’il a merdé. Le comble, c’est qu’il en est conscient et sait que tu le sait.
- Un mec ça prétend avoir du mal à s’exprimer. Il n’hésite pas à te descendre pour énumérer tes défauts, mais ne trouve pas ses mots pour faire un compliment. Même le minimum syndical. (La phase baratin pré-concrétisation n’est pas incluse).
- Un mec, ça prétend ne pas être rancunier. Il te le fait juste payer au centuple sous prétexte qu’il a été blessé. Il oublie bien sur qu’il est à l’origine même de la blessure.
- Un mec c’est finalement un gosse pourri gâté qui réagit mal quand il apprend que le père noël n’existe pas, qui pleure sans larme pour réclamer son joujou, et qui se fait tout miel pour obtenir sa friandise.

Qu’est ce que je ne comprenais pas déjà ?

jeudi 29 mai 2008

Y'a des journées qui commencent comme ça...



Y'a des journées qui commencent comme de la m......., de la diarrhée pour être plus précise: ça commence par une succession de maux de ventre qui deviennent progressivement de plus en plus désagréable...pour aboutir à un prouuuuuuuuuuut magistral ! Un bel arrivage de m.....
Je me réveille avec l'hémisphère gauche du cerveau anesthésié (le siège de la logique tiens donc !...). Jusque là rien d'anormal pour une migraineuse comme moi.

Je suis à labour (à la bourre, si t'es blond/e) et je dois déposer ma petite sœur à la fac avant. Mon paternel n'est toujours pas debout et sa voiture bloque la mienne. Nous gérons ce problème de logistique tous les matins, sauf que ce matin, pauvre papa à moitié endormi ne retrouve pas sa clé.
Il prend une clé de secours, qui n'est pas équipée de la commande à distance: l'alarme se déclenche à l'ouverture, et impossible de la faire taire. Je mets en marche mon bouclier mental pour contrer les malédictions des voisins que j'ai privé de grasse matinée.

Je suis à labour (à la bourre si t'es tjrs blond/e) et je laisse, le cœur déchiré, petit papa chéri se démener avec l'alarme.
A mi-chemin, petite sœur me dit qu'elle a oublié son portable. Vilaine grande sœur lui répond qu'elle va devoir passer sa journée sans son portable! (disoli ptite soeur :( )
Je balance...heu je dépose cette dernière à la fac et reprend mon chemin. Je vais pouvoir prendre le raccourci dont papa m'a parlé. Il a bien insisté à ce que je fasse gaffe à la sortie...et j'ai fini par me gourer de sortie en m'engageant sur l'autoroute de Rabat. Génialissime, zreb t3attal!
Au moment où je cherche des yeux une sortie pour faire demi-tour, le témoin lumineux de la jauge d'essence s'allume...
Quelques kilomètres plus tard, je prends la première sortie qui se présente, atterris dans un territoire inconnu, et tout le monde est trop pressé pour que je puisse demander mon chemin. Je tâtonne donc et finit par me retrouver comme une grande.

Ouf! J’arrive enfin au siège, en retard, mais j'arrive quand même. Qui dit retard, dit plus de place de parking. Je suis donc contrainte de laisser ma petite titine toute neuve (ouii ouii chrit tomobile) dans un spot pas très sur, tant pis!

En voulant descendre de la voiture, je trébuche, m'agrippe à la portière, mais n'arrive pas à choper mon sac au passage. Ah non! Pas le coup du sac de nana qui tombe! Pas ça!
Et si! Le sac tombe, déballant rouge à lèvres, paire de bas de rechange, lingettes (intimes!), sparadraps, flacon de vernis et protège-slips...devant les yeux amusés du vigile. Ouais marre-toi tit con! grrrrrrrr

Pas encore remise de ma diarrhée matinale, je raconte mes déboires à ma collègue lorsque celle-ci m'interrompt: "heu Candy, tu ferais mieux de t’assoir, la fermeture éclair de ton pantalon vient de péter!"....

Khra! (ga3)





jeudi 8 mai 2008

Trip to the South: "Essence de douleur"



Jeudi 1er Mai 2008

Je commence à le sentir se diffuser dans mes veines brulantes…ce poison dont je garde encore la saveur âcre… Je devine son nom marqué sur la fiole : « Essence de douleur »

Un poison dont la préparation ne nécessite ni curare ni arsenic, ni mortier ni alambic...

Un poison fait de mots acides, destiné à attaquer mon cœur pour le dissoudre.

Et dire qu’il y a moins de deux heures, je quittais Marrakech, joviale et rayonnante . Quel vent de folie m'a donc pris pour m'enquérir de ses nouvelles? Je commençais à faire le deuil de cette histoire et voulait juste garder un semblant de contact "normal" afin de mieux panser les blessures qui subsistent. Je n'aime pas l'idée de deux personnes qui ont tant partagé auparavant , et qui deviennent deux parfaits inconnus après s'être déchirés.

Peut-être ai-je tort... peut-être que seule une amputation rapide et nette est à même de guérir le mal. Cet homme là, je ne le connais pas, je ne l'aime pas. J'aime l'homme qu'il a été et qu'il n'est plus...Ou peut-être ai-je aimé l'homme que j'ai cru qu'il était?

L’esprit anesthésié, je regarde défiler des paysages de toute beauté à chaque virage de la route sinueuse que nous empruntons. Un massif montagneux impressionnant…des écrins de verdure tantôt tachetée de terre ocre et de roches grises, tantôt parsemée de lauriers roses et de coquelicots, de moutons et de brebis…

Nous passons à présent par la jolie vallée du Zat. Des douars accrochés aux flancs des montagnes, des gorges étroites, des falaises abruptes. Le torrent fougueux de l’oued N’Zat…et le torrent de larmes qui ruissèlent inlassablement sur mon visage...

Un étau invisible se resserre sur ma tête, une masse accablante me comprime la poitrine. Comment a-t-il pu, insensible à la mise à nue de mon cœur, le défigurer de nouveau, alors qu’il porte les stigmates encore fraîches de l’amour déchu ?

Comment a-t-il pu ? me traiter plus bas que terre, me réduire à un lambeau de chair, tout effacer de notre histoire en un éclair ?

Envolés les souvenirs heureux, les regards langoureux, les lèvres en feu… L’amnésie a tout emporté !

Les roses ont fanées, les quiches ont refroidies, les motifs que j’ai brodés se sont effilochés, le diaporama mettant en scène mes raisons de l’aimer s’est effacé…

« On s’arrête un moment ! ». Ça tombe bien. Notre trajet est ponctué de nombreux arrêts pour admirer les paysages, souffler, ou encore...assouvir un besoin naturel !

Je cache mes yeux bouffis derrière mes grosses lunettes noires… je prends mon air faussement enjoué et mets les traces de larmes séchées sur le compte de la fatigue… On ne se doute de rien. Ma prestation est bonne.

Je profite de la courte halte pour nettoyer mes poumons, noyer mon regard dans les décors grandioses du col du Tizi n’Tichka, et me laisser caresser par le vent qui souffle à travers la montagne.

Je n’ai pas envie de remonter dans la voiture. J’ai envie de rester là…ou alors sombrer dans un doux coma…ou devenir une pierre ou un arbre ancré dans l’Atlas.

Mon esprit s’infeste à nouveau de sentiments acides et du souvenir saumâtre de ses mots me réduisant à …je n’ose même pas le dire ! La tristesse monte en moi comme une marée, la douleur se noue et se resserre au fur et à mesure des idées sombres. Une douleur vivante, cruellement vivante...

Mon cœur s’affole de nouveau et se met à battre à grands coups. N’es-tu donc pas lassé de battre encore si fort ? Je me vis soudain m’arracher ce cœur…le contemplant, un moment, battre entre mes mains ensanglantées, le serrant de toutes mes forces jusqu’à ce qu’il s’éteigne…l’enterrer…le laisser là et partir sans me retourner…

Je me sens comme une mouche, dont la mémoire est courte, et qui s’entête à vouloir franchir une barrière invisible en se cognant infatigablement contre la vitre.

Meurtrie par la consternation, défaite par la rancune, je maudis cette douleur qui m’ulcère et draine mon énergie...

Je croise le regard d’une petite fille aux yeux rieurs et curieux, au sourire timide et aux joues abricot. Pendant le laps de temps qu’a duré cet échange, j’ai eu l’impression que chacune de nous voulait échanger sa vie contre celle de l’autre, par pure curiosité, ne serait-ce que le temps qu’a duré nos regards croisés...

Un petit agneau blanc gambadant derrière sa mère m’arrache un sourire. Je comprends là que même si le poison m’a bel est bien était inoculé, la dose n’était pas létale…

Nous descendons à présent sur le plateau de Ouarzazate…une nouvelle étape...

mercredi 7 mai 2008

Trip to the South: Chatons mélomanes



Date: 30/04/08

Lieu: Marchand de CD, Place Jamaa el Fna

[Dédicace spéciale à Sunli ;) ]

mercredi 30 avril 2008

Trip to the south: Le Philos'oeuf



Vous pensez bien que je n'allais pas vous laisser sans nouvelles...
Ah mais où avais-je la tête? J'ai oublié de vous dire que j'entreprenais depuis ce matin un petit périple vers le sud du pays.
Je n'ai pas resisté en passant devant un cyber à écrire ces quelques lignes de la ville ocre.
Je viens de déguster un délicieux sandwich philos'oeuf, spécialité unique en son genre, dans l'une des échoppes-restaurants de la mythique place Jamaa el Fna. Pour ceux qui n'ont pas encore eu la chance de vivre cette expérience gustative unique, le sandwich philos'oeuf, comme son nom l'indique est essentiellement composé d'oeuf dur et d'huile d'olive, auquel vous pouvez ajoutez au choix oignon, persil, pomme de terre et fromage...Je vous recommande vivement d'accompagner ce "met" d'un verre de thé à la menthe, et de vous laisser aller au gré de l'euphorie des sens que crée l'animation nocturne de la place...
Demain Ouarzazate...

dimanche 27 avril 2008

Tout est question de signal!


"Pfff...ça marche pas!" s'écria maman en faisant irruption dans ma chambre, le téléphone en main, l'air déçu. Cette fois ce n'était pas maman qui s'était gourée de bouton, ce n'était pas kitty qui aurait débranché un câble en jouant avec, ni une facture qu'on aurait (encore) oubliée de payer... "ça" ne marchait bel et bien pas! Le ciel nous tomba sur la tête: il n'y avait pas de tonalité!

Je m'évertuai alors à tripoter tous les fils touchant de près ou de loin à l'installation de la boite magique, à vérifier tous les appareils, et même à sortir dehors jeter un coup d'œil au poteau de téléphone, en jetant un regard suspicieux au chantier à côté...
Je retournai chez moi, bredouille, pour trouver papa, maman, ma frangine, Waaayli et même Kitty (si, si, je vous assure) dans ma chambre m'interrogeant d'un regard anxieux du style "Alors, docteur, c'est grave?".
Amusée, j'étais tentée de répondre par un: "Je regrette...on a tout essayé...mes condoléances" , mais je me contentai de dire: "Pfff, je pense que c'est mort".
- "Pfff...en plus c'est le weekend, j'avais des e-mails importants à envoyer! trouvez-moi le numéro des réclamations ou dérangement!" demanda papa.
- "Pfff...fais chier j'avais besoin du fixe pour un coup de fil urgent!" s'écria ma frangine.
- "Pfff...je vais pas pouvoir vous préparer la recette-surprise ce weekend, j'ai besoin de Google" dit maman.
Waaayli resta muette, mais je devinais des"Grrrrr...Pfffff.....". De temps en temps, elle vérifiait le signal wi-fi avec espoir. Le monde de l'onirisme et de l'amour risque sa perte sans sa gardienne Waaayli...
- "Heu bon ben moi, je vais chez tatie passer le weekend!" dis-je enfin.

Voilà où l'on en est. Agacés, désemparés, terrifiés presque à l'idée de devoir affronter un weekend sans passer des heures avec phony, sans rafraichir son facebook, et sans torturer les touches du clavier pour écrire un post ou communiquer via msn.
Alors, les nouvelles technologies de l'information, une arme à double tranchant?

Il va sans dire que grâce aux derniers progrès des NTIC nous jouissons de facilités extraordinaires pour communiquer, travailler et apprendre...mais...

Qui n'a pas été exaspéré au cours d'une réunion ou d'une conversation par quelqu'un tripotant inlassablement son portable? Qui n'allume pas son ordi en premier dès qu'il rentre chez lui avant même de se déchausser ou d'allumer la télé? Qui ne s'est déjà senti coupé du monde parce que son portable est tombé en panne ou parce qu'il n'y avait plus de connexion?

Tant de choses dont on a dépassé la vocation "utilitaire" pour tomber dans une conduite addictive ou vraiment barje. En effet, on ne s'en rend pas compte, mais parfois ça nous pousse à faire de drôles de trucs. Tenez par exemple le wi-fi: qui n'a pas déjà squatté la connexion non sécurisée d'un voisin? J'en connais qui sont restés dans de drôles de positions ou carrément dans le froid pour capter un soupçon de signal au balcon. J'en connais aussi qui avaient envie de sonner chez le voisin et lui dire: "Heu.. bonjour, je pense que vous avez oublié de régler votre facture ADSL, il n' y a pas plus de connexion".
Moi même, en emménageant dans mon loft parisien (comprenez petit studio de barbie), j'utilisais la connexion d'un voisin qui a bien voulu me donner sa clé WEP en attendant l'activation de ma connexion . Lorsque j'ai déménagé deux étages plus haut, capter le signal nécessitait de sortir au balcon par le froid qui caractérise si bien la capitale française et de rester debout en inclinant le pc à 30 degrés!

Le piratage du wi-fi, qui est devenu un sport nationale partout dans le monde , est en phase de devenir un sérieux délit. En effet, de plus en plus de pays se dotent de lois réprimant l'utilisation abusive de connexion wi-fi...mais leur application s'est avérée être un exercice plus compliqué que prévu: "voler" le wi-fi du voisin doit-il être considéré comme un vrai vol, alors que le "voleur" ne dérobe rien et se contente de surfer? doit-on choper le "voleur" de wi-fi en flagrant délit? doit-on reprocher au "voisin" de ne pas avoir crypté et sécurisé son point d'accès wi-fi? Le débat reste ouvert même si dans la majorité des codes pénaux le vol de wi-fi est passible de sanction sur la base du "hacking" (ou piratage) et non pas de vol.
Chez nous tout va bien! le piratage a encore de beaux jours devant lui...

Pour en revenir aux addictions, nous sommes tous par nature des "accros" potentiels. Que ce soit au portable, au shit, à Internet, au Poker, au boulot, au sport ou aux chaussures, toutes nos addictions expriment un désir inconscient (ou conscient!) de combler un manque. La conscience est essentielle pour reconnaitre un problème avant qu'il ne devienne addiction, hors nous avons tendance à banaliser les choses ou vivre dans le déni. Beaucoup ne comprennent pas l'addiction de leurs pairs car ces derniers ne partagent ou ne divulguent rien à propos de leur addiction (qui peut ne pas en être une, mais le paraitre!), laissant planer l'inquiétude et le doute. Les uns se braquent, les autres s 'enferment encore plus dans leur mutisme et isolement, le roussi se fait sentir et la communication est avortée.

La poule ou l'œuf? doit-on dénoncer l'outil, ou notre façon de s 'en servir? tout est question de mesure certes, mais il arrive souvent que les tartines tombent sur le côté beurré...

Sur ce, je dois finir de ranger mon sac pour aller passer le weekend chez ma tatie. Donc...ne pas oublier mon téléphone, son chargeur, le lecteur mp3, les DVD, mon épilateur, son chargeur, mon laptop, son chargeur,mon sèche-cheveux...accro? ana? bele3ma! :-p





samedi 19 avril 2008

Cahier de souvenirs


Quand je pense que ce petit bonhomme sur la photo, à peine haut comme trois pommes, est sur le point de devenir papa ! Il posait en Jellaba blanche, fausse moustache, et un turban en papier crépon rouge sur la tête. Pas loin, une petite moi en robe de Flamenco orange à pois, faux grain de beauté sur la joue et rouge à lèvres carmin. Je refermai l'album photo en souriant et le mis de coté pour le montrer au petit garçon en Jellaba.


Il faut dire que ces derniers temps, je vis des moments de retour sur soi, de vide, de douce solitude et d'introspection qui convoquent pas mal de souvenirs d'enfance. Besoin de relire ma propre histoire ? De me réfugier dans la bulle rassurante que représente cette période rose qui fleure bon l'amour, l'insouciance, et les rires ?


Qui se souvient du fameux « cahier de souvenirs » ? C'était certes un truc de filles, mais tous les garçons jouaient volontiers le jeu. Chaque cahier (souvent de grand format et couvert avec un poster ou du papier cadeaux) faisait le tour de la classe pour que chacun puisse y laisser une trace. Certaines rubriques étaient incontournables : Chanteurs et groupes préférés, acteurs et actrices préférés, films et séries préférés et même villes et plats préférés !


Coté musique des années 80-90 on retrouvait bien sur le mythique Michael Jackson avec ses tubes interplanétaires tels que Thriller, Bad, Dirty Diana …mais au fait… Kifach yal maskhout, daffagti el gamila ?…et aussi ses rumeurs : Michael vit dans un caisson à oxygène, Michael s’est converti à l’islam et a construit une mosquée dans son ranch…
Madonna, ze provocatrice, chantait Holiday en rêvant d’une Isla bonita , tout en répandant un parfum de scandale sur scène.
Last but not least : Europe, A-HA, Eurythmics, Metallica, AC/DC, U2, Prince, Samantha Fox, Kim Wilde, New Kids on The Block ( Step by step! Ooh babyyy!), Sabrina, Indochine, Depêche Mode, Elsa, et la liste n’est certes absolument pas exhaustive!
Les disques vinyles tournaient toujours dans nos maisons…mais le top était d’avoir un walkman ! Et histoire d’économiser les piles, certains faisaient tourner la cassette autour d’un stylo pour la rembobiner…en attendant que l’auto-reverse fasse son apparition.


Qui se souvient de la série Dallas ? A l’époque c’était plutôt les parents qui suivaient mais les prénoms J.R et Sue Ellen sont restés gravés dans mon esprit ! Nous, c’était plutôt Santa Barbara - la série interminable qui décrit en 54 épisodes, une action de 20 minutes- , Melrose Place, 21 Jump Street, Beverly Hills…mais aussi Madame est servie, Rick Hunter, le Cosby Show, le Prince de bel air, V etc.…

J’ai pleuré à chaque fois que E.T rentrait chez lui (Téléphone !maison !), et à chaque fois que Rémi sans famille, Belle et Sébastien ou Tom Sawyer était dans la galère…
Qui se rappelle de Caliméro, Candy, Goldorak (assaaaa7nou addawaar !), Voltron, X-Or, Les mondes englouties, Inspecteur gadget, les snorkies, Sherlock Holmes, Le tour du monde en 80 jours, Capt’ain Majid (Olive et Tom), et enfin Zeina wa Na7oul (Maya l’abeille)?


…Et donc pour en revenir au cahier de souvenirs, après les préférences, venait les « mots d’amitié » : « Je te souhaite une vie pleine de joie, d’amour et de bonheur… », « Je t’aime comme la reine mais la reine est pour le roi, et toi pour moi », « Je t’aime comme les pizzas, mais les pizzas sont pour manger, et toi pour embrasser »…no comment ! : )
Certains se contentaient de griffonner les mots, d’autres (les filles surtout !) s’évertuaient à faire de jolis dessins ou à coller des images et photos de célébrités habilement découpées à partir de magazines comme OK ! Podium, Nous Deux, Pif ou encore le Journal de Mickey…les plus créatifs faisaient même parler les personnages à travers des bulles !


Messieurs, passez votre chemin ! Je suis sur le point de parler « chiffons » et autres bizarreries typiquement féminines de l’époque, et qui sont susceptibles de ne pas vous dire grand-chose :
Alors les filles, si vous avez l’occasion de feuilleter vos albums de petite fille, vous ne manquerez pas de trouver au moins un cliché de vous en sandales et chaussettes ! Ou alors de tomber sur un instantané d’anniversaire où vous soufflez vos bougies en robe de princesse… Mais attention ! Ladite robe (habituellement blanche, rose ou bleu ciel) avec tout son frou-frou, paillettes et perles (souvent ramenée par les grands-parents de retour du Haj) est assurément sublimée par un pull à manches longues et col roulé, d’une couleur contrastant fort celle de la robe, et que maman a pris soin de vous faire porter sous la robe pour que vous ne preniez pas froid :)

Maman me menace toujours de sortir des photos de moi avec la banane. « Aaaaaah ! non ! Pitié ! pas la banaaaaaaaane ! ». Qui de vous les filles n’a pas passé de longs moments de concentration devant le miroir pour réussir sa « banane » ? C’était le must en matière de coiffure…Plus elle était haute et ne dégonflait pas, plus t’étais canon ! Certaines réussissaient même à en dégager une petite frange…

Après quoi il fallait mettre un pantalon « fuseau » avec l’élastique qui passait sous la plante du pied, et le fameux « body » à col et en dentelle blanche ou noire. La panoplie ne pouvait pas être parfaite sans les boucles d’oreilles et le collier en plastique (couleur flashy de préférence) ainsi que les bracelets transparents remplie d’eau et de paillettes ou mieux…des « scoubidous » fluo ! Certaines en faisaient un vrai business !

Un petit pêle-mêle pour finir: les Kickers, les sandales en formes de poisson et colorées en transparence, les brodequins noirs, le cuir clouté pour faire rock, le téléphone gris ou crème du P.T.T à cadran (parfois avec cadenas ), le décodeur 2M, Al qanat assaghira, Le parc Sindbad (fiyyamatou), « Peta-Zeta » les p’tites friandises qui éclatent dans la bouche, la sucette kojak…


Oui…je me réfugierai inlassablement dans cette bulle tintée de petits bonheurs à chaque fois que le spleen pointera le bout de son vilain nez…

lundi 14 avril 2008

P.S: I Love You...


Je sirotais mon Frappuccino Caramel en feuilletant « Tendances Shopping » (à quoi on devrait rajouter la mention « pour bourges » !) lorsque Waaayli, la tête encore dans les étoiles et les yeux en forme de cœurs, débarqua. Il faut dire qu’il lui faut du temps à notre Waaayli pour se déconnecter de son monde onirico-romantico-sensuel. Le temps de parcourir les derniers posts et commentaires de la blogoma, Jade, tout sourire, fit son apparition à notre grande joie : elle avait pu (miraculeusement) se libérer de son Azzouz, le temps d’une après-midi entre filles.

Après la séance sirotage, papotage et « namima » de rigueur, on se dirigea à Derb Ghallef pour un mini-shopping : DVD, mi-bas, et un kilo de noix…après quoi nous trinquâmes à la notre, chacune un verre de jus à la main. Vous connaissez le fameux panaché vert-rouge-jaune de derb ghallef ? Aussi épais qu’une compote, et tellement dense que les différentes substances qui le composent ne se mélangent pas, préservant ainsi les fameuses couleurs vives ! Aussi copieux qu’un repas, mais tellement bon !

Et si on se faisait un ciné ?

Devant les affiches du Gigarama, on se décida à la hâte : « P.S I love You », ça avait l’air d’être une comédie calibrée pour les copines en délire ou les filles assoiffées d’eau de rose (ah ! le cliché!)

L’histoire :

Holly et Gerry sont un jeune couple transi d’amour menant une vie quasi-parfaite. Gerry décède subitement suite à une tumeur cérébrale. Holly sombre dans la dépression et a du mal à faire face à son deuil, lorsqu’elle reçoit, le jour de son 30ème anniversaire, une lettre de son mari rédigée avant sa mort, et qui sera suivie d’une dizaine d’autres. Ces lettres, arrangées comme un jeu de piste, sont destinée à donner à la jeune veuve des recommandations de choses à faire afin de l’aider à surmonter cette épreuve et réapprendre à vivre sans Gerry. Chaque lettre se termine par "P.S: I love you"...


Bien qu’un peu longue, j’ai trouvé cette comédie mélodramatique aussi belle que poignante, abordant avec un humour habile un sujet aussi sérieux que le deuil de l’être aimé. L’idée du stratagème posthume de Gerry pour aider son épouse à surmonter son chagrin peu paraître macabre au début mais on oublie vite cette impression grâce aux flashbacks et autres remontées dans le temps, voyages en Irlande et entourage aussi impertinent que charmant. Le tout avec un savant dosage de rires et de larmes.

Les dames et les demoiselles peuvent soupirer devant le bel et charismatique écossais Gerard Butler et admirer la plastique d'Apollon de Jeffrey Dean Morgan. Quant aux demoiseaux, ils peuvent admirer les charmes d'Hilary Swank. Enfin, tout le monde peut rire du personnage joué par Lisa Kudrow (Phoebe dans Friends), toujours aussi barje :)

A la fin du film, je fus surprise de voir un jeune couple se lever et se serrer l'un contre l'autre, d'une façon presque tragique, pendant un long moment, comme s'ils avaient subitement pris conscience que l'un pouvait perdre l'autre.


Je me suis retrouvée à plusieurs reprises, pensive, à faire défiler les images d’un autre film, celles de ma toute dernière histoire. Il nous arrivait de parler avec humour et peine de cette éventualité macabre. Mais je ne pouvais m’empêcher de penser plus à des images beaucoup plus douces …comme la première fois où il m’a dit « Je t’aime » à travers une webcam, à des milliers de kilomètres. J’avais été touchée par le fait qu’il n’ait pas pu avoir la patience d’attendre qu’on soit réunis pour me le dire. J’avais été presque intimidée par son regard aimant et son sourire attendri après sa déclaration, guettant ma réaction…et moi remuée à m’en sentir stupide… mais tellement heureuse…la gorge nouée et les papillons s’affolant dans mon estomac…

J'eus subitement envie de prendre mon téléphone et de lui envoyer un message du genre "merde, la vie est trop courte, arretons nos conneries, aimons nous! Je t'aime!"

Une rupture, après tout, est également un deuil…un deuil ardu d’une longue série de moments inoubliables et de réflexes dont on doit apprendre à se défaire avec une douce amertume.

Guérison ? Retrouvailles ? Nouveau roman ? La vie est pleine de surprises…

J'effaçai le début du message que je n'envoya jamais et remis mon téléphone portable dans mon sac. A quoi bon? Il ne "pouvait" plus rester avec moi, avait-il dit. Il ne m'aime pas.

La sonnerie du téléphone de Jade (qu’elle avait omis d’éteindre ou de taire) résonna dans la salle silencieuse et me sortit de ma petite escapade nostalgique…

C’était Azzouz : « Allô finek ? »…




lundi 7 avril 2008

Mon bain de jouvence


L’eau jaillissant bruyamment du robinet me plonge dans une sorte de douce léthargie. Des bribes de paroles et des lambeaux d’images défilent de façon aléatoire, comme un diaporama dans ma tête.

L’eau coule toujours.

Tant d’interrogations …certaines avec leur réponse, d’autres sans…tant d’exclamations aussi !

Je ferme le robinet et contemple un moment les reflets des flammes dansant sur l’eau. Quand je pense qu’il a fallu que l’ampoule de la salle de bain grille pour me pousser à prendre un bain à la seule lueur des bougies… Mais ce bain n’est pas un bain comme les autres…C’est un bain de renouveau et d’espoir…
Je m’apprête à prendre un bain de jouvence.

L’eau chaude caresse mon corps que j’immerge progressivement dans la baignoire. Je ferme les yeux et savoure ce contact primal…Un désir conscient de redevenir ce fœtus baignant dans ce liquide amniotique qui le protège de toute agression extérieure…Paradoxalement, au autre désir émerge, celui de voir mon ventre s’arrondir un jour et donner la vie...

Je me laisse enivrer par les effluves de lavande que j’ai mise dans mon bain. Je commence par me sentir légère et apaisée.
Par ce bain je noie mon chagrin et espère retrouver mon chemin…Par ce bain je gomme des heures d’angoisse et de douleur pour retrouver de nouveau un semblant de douceur…Je me savonne pour dissoudre la peur de vivre un énième conflit…je me frotte pour me débarrasser de l’écho des mots qui blessent…

L’eau irrigue les racines de mon cœur afin que refleurisse son rosier. Elle revigore mon âme épuisée d’avoir tant couru derrière une chimère…
Mon corps flotte, léger et détendu…ce corps qu’il n’écrasera plus par ses étreintes et qui ne frémira plus sous ses caresses…ce corps dont il n’aura plus le privilège d’apprécier la chaleur et la douceur…
Le doux clapotis de l’eau crée par les mouvements de mon corps me rappelle que j’ai soif. J’ai soif d’amour et d’affection, soif de paix et d’harmonie, soif de tendresse et d’indulgence…J’ai soif d’échange. J’ai tant à donner…mais je veux aussi recevoir, pour avoir si longtemps eu la sensation de ne recevoir que des miettes…

J’ai besoin de sentir un regard compréhensif et bienveillant. J’ai besoin de me sentir aimée, désirée et admirée…respectée et protégée… pas bafouée, humiliée et rabaissée…pas méprisée et dévalorisée…J’ai besoin d’un souffle de passion qui me rappelle que je respire. Que j’existe.
Mon cœur meurtri avait doucement ralenti sa course depuis un moment déjà. Il se remettra à battre de plus belle, mais il ne battra plus pour lui.


Je vide la baignoire et regarde l’eau souillée par mes tourments tourbillonner avant de disparaitre dans le siphon.
En sortant de la baignoire, je prends soin d’éponger, par terre, les quelques gouttes tombées du vase qu’il a fait déborder…


Mon bain est fini, ma renaissance commence.


lundi 31 mars 2008

A crazy little thing called love (Part 1)


Once upon a time there was a little girl with freckles. Her parents loved her so much and feared for her that they made her live in a cosy colorful bubble of happiness and tenderness. She was told only stories with happy ever endings and fairy tales where even witches were kind and goblins were cute.
As the little girl grew older, she soon realized that life's daily situation doesn't always turn out as she would expect the fairy tales that lulled her childhood to. The sun felt suddenly colder and the colors seemed less bright. Witches were real and mean and goblins were ugly and crabby. As for prince charming, he was nowhere to be found...
Our little girl became a woman and although she became more down-to-earth, she kept secretly hoping that she will one day fall in love with Mr. charming (no more royalty needed!) and that they will live happily ever after.
She met and fell in love with a charming young man. Butterflies in the stomache and lovers gaze. She didn't need to live in a castle, nor a fairy to turn a pumpkin into a Ferrari. Her fairy tale was made of littles things like waking up next to him in the morning, and catching that first smile which is gonna brighten her day. Shopping for groceries together and fooling around in the kitchen. Longing for that moment to hear his voice...Sharing...the good and the bad, the beautiful and the ugly...
These happy snapshots seems far way now...what happened? Something is wrong. She doesn't know what is it exactly, but something just feels so wrong...
"Why are we stumbling down the road?" she keeps asking herself. Is it her? is It him? Us? Are all stories doomed to the same inevitable unhappy end?

jeudi 27 mars 2008

"Pidikire" (anecdote)


Il fait beau et je me suis levée du bon pied (c'était pourtant le pied gauche, mais who cares?!).

J'ai décidé de me faire plaisir afin de "soudoyer" mon capricieux moral...Je suis habile de mes mains et fauchée donc c'est séance manucure et pédicure at home.

Pendant que mes petits petons se détendait grâce à un agréable massage (à l'huile essentielle de lavande siou plait!) , je me retrouvai à sourire en me remèmorant le dialogue suivant:

Interlocuteur: "Sountre Pou di piche, bounjour!" (Décryptage: Centre Peau de Pêche)
Moi: "Heu ...Bonjour! Je voudrais, s'il vous plait, me renseigner sur les tarifs de vos prestations pédicure."
Interlocuteur: "Oui Madame! Pidikire nourmale 100 dhs! Pidikire midicale 150dhs".
Moi: "Ah! D'accord merci! et puis-je savoir la différence entre la pédicure normale et la pédicure médicale?"
Interlocuteur: "50 dhs madame!"
:)

dimanche 23 mars 2008

Un matin de dimanche...


Je sens la patte de Kitty me tapotant doucement la joue pour m’extirper des bras de Morphée…j’ouvre un œil embrumé et distingue la frimousse de Kitty me fixant de ses jolis yeux émeraude. Je lui caresse la tête et me retourne de l’autre coté du lit, ramenant ma couette mauve sur ma tête… Kitty, persévérante, fait un bond et se retrouve de nouveau au dessus de ma tête, cette fois laissant s’échapper un « miaw » timide et attendrissant…Non, Kitty n’essaie pas de me motiver pour me lever tôt afin de conquérir le monde, elle veut juste ses croquettes du matin…
Lassée que je fasse « la morte » sous ma couette, Kitty se résigne et va s’installer à mes pieds, « miaw » déçu cette fois-ci…
Une demi heure plus tard, Kitty revient à la charge, « miiiiiaw » insistant et décidé, en boucle. Agacée, j’abdique en marmonnant : « safi ! safi ! wakha ! » et me dirige les yeux mi-clos vers la salle de bain. Kitty, « miaw » triomphant, se frotte à mes pieds en ronronnant. Je lui jette une poignée de croquette et retourne me coucher.
Une heure plus tard, un rayon de soleil aveuglant finit par me sortir du royaume des songes. Ouf ! je suis soulagée de me réveiller et de réaliser que je n’ai pas raté mes examens. Je rêve souvent que je me présente trop tard aux épreuves ou que je réalise que j’ai un examen à passer le lendemain alors que je ne suis absolument pas prête. Panique et angoisse. Pas étonnant, puisque je commence un nouveau boulot demain, et que je n’ai toujours pas fini de lire le rapport annuel que j’aurai du lire depuis une semaine. Procrastination…
Je reprends doucement contact avec la réalité du monde qui m’entoure. Le rapport annuel à finir impérativement, les vêtements à trier pour la énième fois (la météo actuelle n’aidant pas…), mon couple qui bat de l’aile… panique et angoisse (bis). STOP ! Broyer du noir, ce matin, tu arrêteras ! le cercle vicieux de la procrastination, tu briseras !
Je baille, m’étire, et cherche Kitty du regard. Elle se tient devant la fenêtre, l’air pensive. Elle doit tout comme moi avoir ses propres soucis : où vais-je bien faire ma sieste cet après-midi ? je ne dois pas oublier d’acérer mes griffes pour chasser minouche le « chamkar » qui vient éventrer mon sac de croquettes ! Ne pas oublier de pointer chez le papa de Candy lorsqu’il ouvre sa portion de kiri (qu’il partage toujours avec moi)…tout un programme !
Mon esprit s’égare encore et mon regard se fige sur la fenêtre condamnée du voisin d’en face. La villa étant inhabitée 11 mois sur 12, un couple de pigeons avait élu domicile dans ladite fenêtre. Que ce soit dans la nature ou en élevage, il parait que les pigeons vivent toujours par deux…en couple! STOP ! n’y repense pas !...donc je disais …Je les suis depuis leur lune de miel passée à construire leur nid douillet, à roucouler, puis à couver leurs deux œufs. Les pigeonneaux, au début aveugles et à peine recouvert d’un duvet, ont bien grandi et commencent à s’emplumer. Maman et papa pigeons les nourrissent à tour de rôle avant de leur apprendre à voler.
Un spectacle bien idyllique menacé par une Kitty qui n’a pas perdu une miette du spectacle : le prédateur en elle a vite refait surface et elle espère bien en avoir un dans le gosier !
Sur ce, un placard chaotique et un rapport annuel m’attendent… J’aurai parfois voulu être un chat…

vendredi 21 mars 2008

Petit Poisson, qui es-tu?


Furtivement, de moi, tu t’approches
Ostensiblement, à toi, je m’accroche

Petit poisson, qui es-tu ?
Petit poisson, d’où viens-tu ?

Tantôt joueur et câlin, tu te fais dauphin
Tantôt froid et cruel, tu deviens requin
Telle la mer impétueuse, parfois tu te déchaînes
Emportant tout sur ton passage, tu m’emmène, me traîne et me malmène
Et je sombre doucement dans un tourbillon de folie
Emportée par les flots, je me démène comme une furie
Et lorsqu’enfin, épuisée, je sors de l’écume
Subsiste dans ma bouche un goût salé d’amertume

Petit poisson, qui es-tu ?
Petit poisson, pourquoi t’acharnes-tu ?

Telle la mer, charmeuse, parfois tu me prends avec tendresse
Tel un bateau, je chavire sous l’ivresse de tes caresses
Et me laisse tanguer par tes vagues, les yeux fermés, jusqu’au rivage
De peur que cette quiétude ne s’évanouisse comme un mirage

Petit poisson, qui es-tu ?
Petit poisson, me veux-tu ?

mercredi 12 mars 2008

Moi, Kitty et les puces...


Notre vie est infestée de puces! Marché aux puces, puces électroniques, puces typographiques (dans Word), couleur puce (si si ça existe! un brun-rouge foncé), puceau/pucelle...heu non je pense pas que ça compte? quoi que...


Salut ma puce! J'étais excitée comme une puce! ça m'a mis la puce à l'oreille! Sac à puces!


Bref, des puces, ça pullule de partout...mais qu'en est-il des "vrais" puces, ces minuscules bestioles à l'origine de tout ça? Faut avouer qu'on en rencontre rarement, hein? Et bien moi j'ai eu la malchance des les rencontrer et la curiosité d'étudier ces vilaines petites bestioles...


Tout a commencé par une série d'éruptions de petits boutons rouges alignés, sur les pieds, les jambes et la ceinture, et super-méga-giga démangeant...Pensant que c'était une allergie alimentaire ou une surconsommation de chocolat au lait, j'ai laissé passer en prenant mon mal en patience. Jusqu'à ce que ça les boutons réapparaissent. Les démangeaisons étaient si vives que j'en perdait le sommeil! :(

Un soir d'insomnie gratouillenesque, je croisai ma soeur au milieu de la nuit dans le couloir...n'arrivant pas à fermer l'oeil à cause des mêmes démangeaisons! Sauf qu'à la vue de ses boutons, j'étais horrifiée! au moins une cinquantaine! Ma soeur me dit alors que ça faisait des mois qu'elle en souffrait sans en connaître la cause. Elle a même vu un dermato, qui après lui avoir dit qu'elle souffrait simplement de "peau très sèche" (ben voyons!), lui prescrit au moins 2000dhs de produits nettoyants et crèmes...qui n'ont jamais résolu le problème. Curieusement, ce même dermato avait émis le même diagnostic à mon sujet il y a quelques années pour un problème complètement différent, toujours avec une belle facture de shopping à la pharmacie, avec une préférence pour une certaine gamme de produits (Son délégué médical doit en tout cas faire du bon boulot! No offense pour les délégués et futur délégués :p).

Bref, une séance de brainstorming s'imposa à ma soeur et moi pour essayer de trouver ce qui a pu déclencher cette allergie...en vain.


Et puis un jour, HC, une amie de la famille, vint nous rendre visite. Je partage avec cette jeune femme un long passé et présent de sensibilité allergique et asthmatique, sujet inévitable lorsqu'on se rencontre. Je lui parlai bien sûr de ma mystérieuse allergie et lui montrai mes boutons: "Ohh! mais on dirait des piqûres de puces !!! j'en ai déjà souffert je suis sure que c'est ça!". Hein? des puces? moi? awili!

Après le départ de HC, j'en touchai un mot à maman et mima. Cette dernière s'écria horrifiée et presque indignée: "Wili wili! El barghouti?Khlaass baraka men el behlane! mnine gay jina al barghout ou 7na kan khamellou koulla nhar! Iwa khiar!" et maman qui surenchérit: "N'importe quoi! ça ne peut pas être ça, c'est nmel!". MDR. Pas surprenante comme réaction, les bestioles tels que les poux et les puces sont tabou et sont dans l'esprit des gens associés à la saleté.

Tiens! ça me rappelle un texte en arabe étudié à l'école primaire dans la fameuse "Tilawa", s'intitulant "Baraghitou Mahjoub", et qui relate le supplice subit par ce Mahjoub à cause des puces :)

Amusée, je m'installai sur mon lit, laptop sur les genoux pour mater un énième épisode de "Weeds"...Kitty qui ronronnait à mes pieds se mit soudain à se gratter frénétiquement le cou à s'en arracher les poils. Il est vrai que ça lui arrivait souvent de le faire ses derniers temps. Inutile de dire que ça m'a immédiatement mis "la puce à l'oreille"! Grrrrr...J'attrapai Kitty par le cou et me mis à l'examiner...aaaaaaaahhhhhh ya des tits points noirs qui bougent!...Booouuu ma kitty s'est transformée en sac à puces! Heureusement que j'avais sous la main un spray anti-puce que j'ai toujours gardé au cas où.

Je cherchai ensuite à m'éclairer auprès de Sidi Google pour en savoir plus sur ces maudites bestioles et, ma foi, j'en appris des trucs aussi curieux que fascinants!

Tout d'abord, je ne comprend pas pourquoi on appelle affectueusement une personne chérie "ma puce"! Une puce est tout sauf mimi! Elle a beau mesurer entre 0.5 à 2mm, c'est une bestiole tellement hideuse qui, une fois grossi quelques milliers de fois, serait parfaite en monstre extraterrestre pour un remake d'alien.

Ensuite, ce parasite vorace prend normalement 3 ou 4 repas sanguins par jour, prélevant ainsi jusqu'à 15 fois son poids en sang de façon quotidienne! Chez la puce du chat, le repas sanguin de la femelle dure 25 minutes, alors qu'il ne prend que 11 minutes chez le mâle. De plus, seules les puces femelles piquent lol Ah! les femmes!

Près de 2000 espèces de puces ont été recensées (j'imagine des scientifiques dévouant leur vie à l'étude de dame puce, mdr) et elles possèdent une grande capacité de survie et d'adaptation: Sa première description date de 1450 ans avant J.C.!

Autre fait fascinant: les puces peuvent bondir sur une distance de plus de 100 fois leur longueur. Une puce peut effectuer des sauts dépassant 20 cm en hauteur et 35 cm en longueur. A échelle humaine, cela impliquerait qu'une personne mesurant 1,65 m pourrait ainsi faire des sauts de plus de 94 m de haut et de 165 m de long ! :)


Mes boutons s'estompent petit à petit...Kitty est traitée tous les jours et je suis devenue parano à la vue du moindre petit point noir qui bouge et à la moindre démangeaison...

Et le premier ou la première qui s'amuse à m'appeler "ma puce", je lui offre un élevage de larves de puces pour son anniv!Boude


Une blagounette pour clôturer :


Il était une fois.... Deux petites puces qui se rencontrent lors de la soiree hebdomadaire des puces...
L'une des deux est frigorifié, elle claque des dents (si,ca a des dents les puces) et tremble de tous ses membres (si, ca a des membres une puce)!
L'autre lui dit : - Mais qu'est-ce qui t'est arrive pour avoir froid comme ca ?
- Mmmm'en pppparle pppas.... Je suis venue dans la moustache d'un motard, je me suis gelé !!!!
- Mais t'as rien compris ! La prochaine fois que tu veux faire de la route , trouve-toi une jolie fille , monte le long de ses jambes, va te mettre au chaud dans sa petite culotte, et tu verras, tu voyageras tranquille !
- Bonne idée, je vais essayer la semaine prochaine !
La semaine suivante, les 2 puces se retrouvent comme prevu a leur soiree hebdomadaire. La petite puce est toujours aussi gelee, elle tremble et claque des dents. L'autre lui dit :
- Mais qu'est-ce que t'as foutu ? t'as pas suivi mon conseil??
- Beben ssi !! Jai vu une belle nana hier, et j'ai fait comme tu mm' avais dit... Je me suis installee dans sa culotte, et j'etais bien, je me suis mmmeme endormie !
- Et alors ?
- Et ben tout a l' heure je me suis réveillée dans la moustache d'un motard !



lundi 3 mars 2008

La fugitive...



Après des mois de reports interminables, je me résous enfin à prendre le temps d'écrire. Pourtant Dieu sait que dans mon état actuel c'est presque vital que j'écrive...écrire est mon exutoire...
Ecrire dans mon blog n'est qu'un élément d'une très longue liste de choses à faire...et que je finis par ne jamais faire...ou que j'abandonne à mi-chemin.
Tous les prétextes sont bons: je vais d abord prendre un bain ensuite m'y mettre, je vais d'abord regarder un DVD ensuite m'y mettre, je le ferai demain j ai encore le temps...Jusqu'au jour ou ça me tombe inévitablement sur la tête et que j'entame une course contre la montre pour accomplir enfin ladite tache...
Je me suis toujours demandée pourquoi j'étais une "retardataire chronique"...Examens, vaccination du chat, permis de conduire, soins dentaires...je remets tout à la dernière minute...sans m'en rendre compte...je fuis...
Puis un jour j'ai su que mon mal se cachait sous le nom barbare de "procrastination"! Ce mot existe dans le Petit Robert et définit la " tendance pathologique à tout remettre au lendemain". Et alors? est-ce forcement un problème? qui ne l'a pas déjà fait un jour ou l'autre?
La procrastination peut être bénéfique lorsqu'il s'agit de prendre le temps de réfléchir, d'évaluer et de prendre du recul pour prendre une décision ou faire un choix et devient de ce fait un moyen d'adaptation. Si par contre les conséquences des reports et des retards agissent de façon néfaste sur le travail, la vie social, le moral etc., la procrastination devient destructrice... Il m'est souvent arrivé de laisser une révision pour un examen ou la rédaction d'un rapport jusqu'à la dernière minute, car parfois travailler dans le stress de l'urgence me stimule! Mais ça je le faisais inconsciemment...et dans ce cas ça va, l'effet est positif. Il m'est cependant arrivé que ces reports me valent de fâcheuses conséquences dont je n'ai pas envie de me souvenir. Il existe différents degrés de procrastination avec des conséquences plus ou moins graves: une vaisselle qui s'empile, des rapports remis en retard, une année de perdue à cause d'une date butoir non respectée, une maladie qui s'aggrave car on a eu peur d'aller chez me médecin, une rupture...
Je devine déjà la réaction de certains face à ces propos: c'est de la paresse! de la mauvaise volonté!... Que nenni! Le procrastinateur souffre...et c'est sa façon de fuir pour se protéger...Se protéger de son manque de confiance en lui, de sa peur d'affronter certaines situations.
Dans ma quête pour comprendre mon mal, j'ai appris par exemple qu'on retrouvait cette tendance chez la majorité des personnes dépressives et qu'elle apparaissait souvent au fil du cursus scolaire et touchait surtout des étudiants doués et qui réussissent d'habitude facilement aux épreuve . A force de devoir maintenir un effort inhabituel face à une difficulté, ces derniers finissent par perdre confiance en eux et angoissent. Cette angoisse je ne la connais que trop bien et m'envahit dès que je dois entreprendre de faire quelque chose...Une angoisse paralysante qui cache une peur panique de l'échec avant même d'avoir essayé!
Je ne sais pas quand exactement le doute, le manque de confiance en moi, et l'angoisse sont devenue le leitmotiv de toute une vie...
Ça fait des années que je cherche le "bon moment" pour faire un travail sur moi, me pencher sur ce qui ne va pas vraiment, voir un médecin pour revoir mon traitement que je prends maintenant depuis longtemps sans véritable suivi...à chaque fois c'est un nouveau boulot, une nouvelle formation, une nouvelle situation, une nouvelle ville...jusqu'à ce que je reçoive une bonne claque dans la gueule la semaine dernière...me sommant d'arrêter d'être une éternelle fugitive...

lundi 18 février 2008

Why I write...



I write for myself...

Writing makes me feel good...

Writing helps me refocus on myself, ask the real questions and find out answers through the days and the writings...

Writing helps me put words on feelings, emotions, and awkwardness and find answers...
Writing allows me to keep record of good and bad memories, enjoy the former and learn from the latter...
I write to express myself, whether I’m happy or confused…it gives a shape and existence to what I think…
Writing my thoughts is my way to organize and classify my ideas to spare by poor brain from overcrowding…
Writing is like a mirror reflecting myself and forcing me to look at the inner “me”, I can look at both sides of the mirror…

Writing helps me get to know myself...

Writing makes me feel good...

samedi 2 février 2008

How I feel now?


Disappointed...

...Mad...

...Sad...

...but mostly disappointed...